'^.tftymm; ^'^%&$$@$ ! '.::?&&&&%%%%&, '3Etc\ nn^iJ^^iji^'^cs^^-''' J3U 1 :> li;:|li:l*/^>fJpi*- ;' : ~. '';: ':^-^:i:,"---i- l 7 ; :^--- ; :;Y :;-:, >: : v:; : :--- %'- : ::^" ; ; : ' : ",-' : "^J:-:'^:S|^ . r'>^X'><^'PxJXXjf%S2ft I ''ir*i'i'v j j'j'i^5'x?x/c* ^'^i = ??' :1 "*' CLbc University 06 Chicago lliibrarics " < -, si-,V fWrtii -'i'S^iKv- W ' _ , , : . -.' GRAMMAIRE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT IMPRIMI POTEST Lovanii, die 23 augusti 1933 f- BERNAKDUS, abb. coadj. N1H1L OBSTAT . Mechliniae, die ?6 augusti 1933 J. LEMAIRE, libr. cons. IMPRIMATUR Mechliniae, die 27 augusti 1933 F. TESSENS, vie. gen. DOM BERNARD BOTTE, 0. 8. B. GRAMMAIBE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT J. DE GIGORD, EDITEUR 15, RUE CASSETTE, PARIS Yl e 1933 PROPRlEtE DE Gigord. \ Drolls de Iraduciion el de reproduction reserves. 1150914 PREFACE Cette grammaire vise un but bien precis : faciliter 1'initiation des jeunes theologiens a la langue du Nouveau Testament. On peut concevoir cette tache de deux manieres : ou bien faire une grammaire complete pour le Nouveau Testament, commo il en existe pour la langue classique ; ou bien signaler les par- ticularites du Nouveau Testament, en supposant connue Ja grammaire classique. Les deux methodes ont leurs inconve- nients. Les eleves qui entrent en theologie ont, pour la plupart, etudie le grec pendant cinq ans, et Ton ne voit ni la necessite, ni l'.opportunite d'une formation entierement nouvelle qu'un professeur de seminaire n'aura d'ailleurs pas le loisir de leur donner. D'autre part, s'il se contente de leur signaler les par- ti cularites de la langue du Nouv r eau Testament, il s'apercevra bien vite que ses explications ne portent pas. Elles ne trouvent pour ainsi dire pas ou s'accrocher, parce que les eleves n'ont plus, sur bien des points, que des id6es vagues. La solution la plus pratique je ne dis pas theoriquement la meilleure semble se trouver entre ces deux extremes. 11 taut faire reprendre aux eleves leur grammaire classique et mettre les explications que Ton donne sur le grec du Nouveau Testament en liaison intime avec cette grammaire. C'est dans ce but que j'ai compose ce petit manuel non seulement d'apres le plan general des grammaires classiques, mais d'apres celui d'une grammaire bien determinee. Gette grammaire est celle de RAGON. J'ai tenu compte a la fois de la Grammaire complete de la langue grecque, revue par E. RENAULD, Paris, 1929, et de la Grammaire grecque a Vusage des classes, 26 e edition, Paris, 1929. Les references a ces deux grammaires seront indiquees par les numeros places entre parentheses. Lorsque leur numerotstion differe, la Grammaire complete sera designec par le sigle RR, la Grammaire grecque par R. II PREFACE. Les textes bibliques cites sont, sauf avis contraire, pour le Nouveau Testament celui de NESTLE, Novum Testamentum g7-aece, 9 C ed., Stuttgart, 1928; pour les Septante, celui de SWETE, The Old Testament in Greek, Cambridge, 1909-1912. Lorsqu'on citera un texte different, les manuscrits dont il pro- vient seront indiques par les sigles traditionnels (voir la table de Nestle), sauf le Sinai'ticus qui sera designe par la lettre S. Ainsi T?JV y/ipav, Jo. 20, 25 AB veut dire que c'est la lecon de 1'Alexandrinus et du Vaticanus, tandis que Nestle en a adopte une autre (yslpat,). Ces variantes ne sont pas donneesparce qu'elles sont censees etre originales, mais parce qu'elles peuvent repre- senter la Koine. Les references aux auteurs classiques sont donnees de la maniere habituelle. Quelques papyrus ou inscriptions sont cites d'apres 1'edition de M. A. DEISSMANN, dans Licht vom Osten, Tubingue, 1923 (= L. 0.). La Chronographie de JEAN MALALAS (vi siecle) et le Pre Spirituel de JEAN MOSCHUS (vn c siecle) le sont d'apres la pagination de la Patrologie grecque aux tomes 97 etS7, 3. On trouvera plus loin une bibliographic sommaire. Je suis redevable a d'autres ouvrages encore que je n'ai pas cites. Mais il ne convient pas de bourrer de references un manual , tel que celui-ci, qui vise a etre pratique plus qu'original. M. 1'abbe H. Petitmangin, agrege de 1'Universite, professeur au College Stanislas a Paris, et M. J. Vergote, docteur en philologie classique, qui s'est specialise dans 1'etude de la Koi'ne, ont bien voulu lire mon manuscrit et me donner de precieuses indications dont j'ai ete tres heureux de profiter. Je les en remercie tres cordialement. Louvain, Abbaye du Mont Cesar, l cr juin 1933. D. B. BOTTE O.S.B. INTRODUCTION Le grec biblique n'est pas une langue speciale. A part un nombre relativement pen considerable d'hebraismes ou d'aramaismes, la traduction des Septante et le Nouveau Testament representent la Row*, c'est-a-dire le grec helle- nistique en usage dans le monde mediterranean a partir du in" siecle avant Jesus-Christ. On a ete amene a reconnaitre le veritable caractere du grec biblique par 1'etude des autres ecrits qui appartiennent a la Koine, surtout des moins litteraire.s. En effet, des auteurs tels que Polybe, Philon, Josephe, Strabon., bien que n'etant pas des atticistes, ecrivent dans une langue artifi- cielle tres eloignee de la langue parlee. II y a plus de diffe- rence enlre S. Marc et Josephe qu'entre ce dernier et Xeno- phon. Au contraire, les inscriptions et surtout les papyrus ont fourni une masse de documents qui sont tres proches du Nouveau Testament, sans doute parce que, cornme celui- ci, ils representent mieux la langue vivante de Tepoque. L'etude de la grammaire historique, qui examine la langue dans son evolution, a contribue aussi, dans une large mesure, la connaissance du grec biblique. Les particulari- tes de celui-ci, comme toutes celles de la Koine, ne sont pas des phenomenes isoles : el les rentrentdans le grand courant qui a transforme la langue classique et mene au grec moderne. Le rapprochement avec la langue parlee aujour- d'hui en Grece la langue ecrite est en grande partie artificielle est aussi tres instructif. II est generalement admis aujourd'hui que la Koine est a base d'attique. Ses transformations proviennent : 1 de revolution interne de la langue : creation de mots VII IV INTRODUCTION. nouveaux ou de formes nouvelles, par analogie (p. ex., la substitution aux verbes en -j de formes equivalentes en -w, iaTavw pour iJTiQjAi), generalisation de certaines tournures (p. ex., completives avec angiles derivent de sources semitiques, orales ou ecrites, c/etaientdes recits contemporains composes dans une langue vivante. En realite hebra'ismes ou aramaismes consisteront presque toujours a choisir dans la langue grecque les tour- nures qui se rapprochaient le plus de celles de I'hebreu. D'ailleurs les tendances de la Koine telle que nous la font connaitre les papyrus co'incidaient souvent avec celles de Fhebreu : usage des prepositions a la place des cas, extension de EV instrumental, correspondent a la' particule hebra'ique 2, choix des constructions les plus simples. Beaucoup de tour- nures notees jadis cornme hebra'ismes ne repugnaient pas au genie grec. Seule leur frequence insolite est a expliquer par une influence etrangere. La base de la langue du Nouveau Testament etant 1'attique, la grammaire classique, qui est pratiquement celle de la prose attique, constitue pour son etude un point de depart excellent, beaucoup plus rationnel que lorsqu'il s'agit, par exemple, de la langue d'Homere. II y aura en somme peu de chose a dire au sujetde la morphologie. La syntaxe retiendra plus longtempsnotre attention. Pour ceux qui auraient le desir d'approfondir Tetude de la langue du Nouveau Testament, nous croyons utile d'ajouter quelques indications qui les orientent au milieu de la masse des travaux publics. Une place speciale sera faile a ceux de langue franchise. BlMLIOGRAPHIE . L'ouvrage fondamental a ^te, pendant pres d'un si^cle, WINER, Grammatik des neutestamentlichen Sprachidioms, dont la premiere Edi- tion parut en 1822. II a subi des revisions etdes traductions. L'edition anglaise, A Treatise of the Grammar of the New Testament Greek, par W. F. MOULTON, Edimbourg, 1882, peut encore rendre service par la richesse de sa documentation; mais les explications philologiques qu'on y trouve datent de cinquante ans au moins. C'est dire qu'il y en a beaucoup a reviser. II y a, a 1'heure actuelle, deux ouvr^iges fondamentaux. Le fils du BII1LIOGRAPHIE. VII traducteur de Winer, J. H. MOULTON publia en 1906 : .4 Grammar of New Testament Greek based on W. F. Moulton's Edition of G. E. Winer's Grammar. I. Prolegomena. En depit de son titre, c'etait un ouvrage entierement nouveau, base sur les progres de la grammaire historique et 1'etude des papyrus. Le 2 e volume ne parut qu'apres la mort de Fauteup, en 1919-1929, par les soins de M. HOWARD. Malheu- reusement, I'ouvrage reste inacheve : la syntaxe n'y est pas traitee systematiquement. On Irouvera cependant des apercus interessants dans les Prolegomena. La phonetique,, la morphologic et la question des hebraismes y sont etudiees a fond. . A cote de Moulton, on peut placer ROBERTSON, A Grammar of the Greek New Testament in the Light of the Historical Research, 3 ed., Londres, 1919. On a reproche a Fauteur un certain manque d'origina- lite et Ton a defini son livre une confrontation de Fopinion des autres grammairiens . En fait, cet enorme in-8 de pres de 1.500 pages est une synthese tres consciencieuse des recherches et des discussions dont la Koine et la langue du Nouveau Testament ont et6 Fobjet depuis surtout la fin du xix e siecle. L'ouvrage a sur celui de Moulton Favan- tage d'etre complet. II restera pendant longtemps un des instruments de travail les plus precieux, quoiqu'il aitbesoin parfois d'etre control^. On peut recommander deux autres ouvrages d'un caractere moins technique : BLASS-DEB RUNNER, Grammatik des neutestamentlichen Griechisch, 5 e ed., Gottingen, 1931. .Repertoire tres riche des faits linguistiques du Nouveau Testament. ABEL, Grammaire du- grec biblique, Paris, 1927. Cet ouvrage se rapproche plus que le precedent de ce qu'on entend generalement par une grammaire; il peut rendre a pen pres les memes services que Blass. Les travaux de langue francaise consacres au grec du Nouveau Testament ne sont pas tres nombreux. Voici les principaux. J. VITEAU, Etude sur le grec du Nouveau Testament. Le Verbe : Syn- taxe des propositions, Paris, 1893. Etude sur le grec du Nouveau Testament compare avec celui des Septante. Sujet, complement et attri- but, Paris, 1896. Etudes tres personnelles dont on pourra tirer grand profit, a condition de corriger le point de vue de Fauteur sur la nature du grec biblique. Les Morceaux clwisis du Nouveau Testament, Paris, 1927, du m6me, rendront service, dans un cours de seminaire, par les annotations philologiques qui accompagnent le texte. P. REGARD, Contribution a I'e'tude des prepositions dans la langue du Nouveau Testament, Paris, 1918. Repertoire raisonne des prepositions employees dans les ecrits johanniques, Lc., ACT. et ROM. 11 est regret- table que Fauteur n'ait pas etendu son enquete aux autres ecrits, spe- cialement a Me. La these complementaire du meme auteur sur La VIII BIBLIOGRAPHIC. phrase nominate dans la langue du Nouveau Testament, Paris, 1918, est d'un interet moindre. H. PERNOT, Etude sur la langue des e'vqngiles, Paris, 1927. Travail d'un maitre, sur des points de detail, specialement 1'usage de 1'infini- tif, de c'va, OTI, des relalifs. Les rapprochements etablis avec le grec moderne sont interessants, quoiqu'il soit exagere de dire que Me. est le premier texte de grec moderne que nous ayons. M. Pernot souhai- terait que Ton etudiat separement les divers ecrivains du Nouveau Testament. Le terme de grec biblique ne doit pas faire illu- sion. Lc. n'ecrit pas comme Me.,, ni S. Paul comme S. Jean. Les evangiles represented mieux la fangue populaire, sauf Lc. qui a subi des influences litteraires. L'idee de M. Pernot est done exeellente. Jusqu'a present il n'a inspire qu'une seule monographie : S. ANTO- NIADIS, L'e'vangile de Luc, esquisse de grammaire et de style, Paris, 1930. Malheureusement cette these laisse a desirer sur plusieurs points. Pour la langue des Septante, il n'existe pas de grammaire complete. Voici ce que nous possedons : THACKERAY, A Grammar of the Old Testament in Greek, t. I. Cam- bridge, 1909. Ouvrage tres precieux, mais qui ne traite que de 1'ortho- graphe et de la morphologic, de meme que le suivant. HELBING, Grammatik der Septuaginta, Gottingen, 1907. N'esperant pas achever 1'oeiivre entreprise, 1'auteur s'est contente de donner ensuite une etude speciale sur 1'emploi des cas dans les complements des verbes : Die Kasussyntax der Verba bei der Septuaginta, Gottingen, 1928. La brochure de J. PSICHARI, Essai sur le grec de la Septante, Paris, 1908 (tir6 a part de la Revue des etudes juives, t. LV, 1908, p. 161-208) contient, dans sa brievete, un grand nombre de remarques interes- sanles. Les etudes de M. VITEAU, citees plus haut, donnent des notes tres nombreuses sur la syntaxe des Septante. On trouvera une bibliographic plus complete du sujet, ainsi que sur la langue des inscriptions et des papyrus dans Abel, Blass et sur- tout Robertson. GRAMMAIRE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT NOTIONS PRELIMINAIRES Prononciation, orthographe, ponctuation. La langue grecque a subi a Tepoque hellenistique cer- taines transformations phonetiques. Les phenomenes les plus importants sont Tiotacisme (si, YJ, 01, u = t) et F^qui- valence de e et at, de o et u>. De la, la confusion de certaines formes dans les manuscrits : O^ef? et YJ^ET?, Xusei et AUCY;, XueuOs et XiiedOai, Xuo^cV et Xuw^ev. Ces transformations, et d'autres analogues, ont eu leur repercussion sur 1'orthographe courante; mais il est souvent difficile de distinguer les legons originales des changements introduits apres coup par les copistes.. L'edition de West- cott-Hort avait admis un assez grand nombre de varianles orthographiques, sur la foi des manuscrits BS : va^ip:c (avaiuYjpo?), Xaipfa (Xaipsia), Tpa-rceCeiTYji; (TpaTce^V/]?), /,p = a (y.spata), epauvaw (spsuvaw), y.aOsp^o) (xaQapta>), etc. Elles SOllt abandonnees par les dernieres editions de Nestle, comme provenant des scribes alexandrins. D'autres cependant sont considerees comme authentiques : yu^msuw (YUJAVVJTSUW), Teaaepa (Teaaapa), etc. Nos plus anciens manuscrits ne portent ni esprits, ni accents (4), a moins que ces signes n'y aient ete ajoutes par une seconde main, comme dans B. Dans les cas douteux, 1'accentuation est une interpretation des editeurs. L'affaiblissement progressif de Inspiration a reagi sur 1'orthographe : ou-/, eupov, Lc, 24, 3 SC (pour ou/ eupov), ou/. evsxfev, II COR. 7, 12 SC (pour ou-/ evsxev), eicfffTaiai, I THESS. 5, 3 BS (pour i^'aiarou). Le phenornene inverse se rencontre dans les inscriptions depuis la periode alexandrine : ' 1 v \ rv ' / 1 >r \ C\ ^ -^-v loiav (y.aT totavj, 0:9 iaou (az KTOU), x,aO STO^ (/.a- STogj. Com- parer b' eXwwi, ROM. 8, 20 (s-' eX3i), cx ? i5w, PHIL. 2, 23 LThiatus (7) est beaucoup plus frequent que chez la plupart des ecrivains attiques. II n'est fait qu'un usage modere de Felision et plus encore de la erase : k-l uiw, Lc. 12, 53; wpoeYpdbvj, ROM. 15, 4. L'emploi du v euphonique est assez arbitraire, de meme que dans les inscriptions des 1'epoque alexandrine. La ponctuation (9) est a peu pres totalement absente de nos anciens manuscrits. Celle de nos editions modernes, dans Jes cas douteux, n'a que rarement un appui solide dans la tradition manuscrite ou litteraire. C'est 1'exegese qui doit decider. Le i souscrit n'existait pas. Anciennement, le iota .etait adscrit : TQI OBQI == -w v, AP. 6, 15; /eiXewv, HEBR. 13, 15. Par centre, celui de TC-^/U? (27) est TCYJ^WV, Jo. 21, 8? AP. 21, 17. K=pa? (29) n'ajamaisles formes contractes; ale datif ionien Y'OP^J Lc. 1, 36. . . Noms irreguliers ou difficiles (31). "Epic, ace., epw, au pluriel epiSs? (classique) ou epeig. . KXe^ a les ace. attiques V.AEIV, AP. 3, 7 et %Xei?, AP. 1,8, mais aussi xXsiBa, Lc. 11, 52, y.XsToac;, MT. 16, 19. A.DJECTIFS. 5 La fluctuation de icXoBiroq et ijXos entre la. 2 e et la- 3 declinaison subsiste; mais v, Me. 16, 2; Lc. 24, 1 etc.; ju* TOU p-rjvoc, GEN. 8, 13. Les datifs Suotv et Susfv ont fait place a 8(i<; le genitif est Suo. Te'aaape? a souvent au neutre la forme reVaepa ; de meme en composition : Tso-aspaxovTa. L'acc. masc. est Tsaaapag, Teacrepag OU Tscro-ape? (Ap. 4, 4 SA). III. PRONOMS Pronoms reflSchis (51-52). Le pronom (reflechi simple) de la 3 personne est inusite dans le N. T. II y a souvent fluctuation dans la tradition manuscrite entre OCUTSU. au-cw (auTou, auiw) et eautou, iauTw. U'anciens editeurs ecrivaient souvent a6-ou, auiw chaque fois qu'il pouvait y avoir le reflechi indirect. Get usage est aujourd'hui abandonne. II y a cependant des cas ou il faut ecrire aOrw, p. ex. : b Osffop(Cwv autw, Lc. 12, 21 (A : saur^) : celui qui thesaurise pour lui-meme. Tischendorf ecrit pourtant Pronoms ou adjectifs possessifs (53). Us sont d'un emploi relativement rare, sauf 1 1*65 dans Jo. (39 fois, centre 2 dans Me., 4 dans MT., 3 dans Lc.); atpeiepog n'est pas employe. Par centre, r$w? tend a s'intro- duire dans la Koine, avec un sens affaibli, comme possessif : vjX0v els r^v ISCav rcoXw, MT. 9, 1 : venit in civitatem suam; ol iSwi ao-cov ou ^aps'XaSov, Jo. 1, 11 : sui ewn non receperunt. PRONOMS. 7 En grec moderne, 6 Bto? est devenu le pronom emphatique (le meme, lui-meme). Pronoms demonstratifs et indgfinis (54-57). "03e est d'un emploi tres rare. Sur 10 exemples certains, 8 sont au pluriel neutre, dont 7 dans AP. 2, 1. 8. 12. 18; 3, 1. 7. 14. "AXXo? et Tspo? sont employes indistinctement. Cfr par ex. I COR. 12, 8-10 ou les deux termes alternent sans nuance speciale. 'Exaiepos est hors d'usage. Les formes ouO&fe, pjOefe (pour ouBsfc, ij5sfc), predomi- nantes au cours du in e siecle avant J.-C., se trouvent fre- quemment dans les Septante. II y en a des exemples dans les anciens manuscrits du N. T. Nestle admet ces formes Lc. 23, 14; I COR. 13, 2; II COR. 11, 9; ACT. 15,9; 19,27 (ouOei's); ACT. 27, 34(jM)eiv). - Pronoms relatifs et correlatifs (58-61). Le pronom 8v) ; xoiuwOffiv, MT. 6, 28 B. En sens inverse : sXewvio?, ROM. 9, 16; eXeT, JUD. 23 (de eXeew). 10 MORPHOLOGIE. aw et Si^aw out les contractions en -a, comme les autres verbes : iceiva, ROM. 12, 20 = PROV. 25, 21 ; 8|wt, Jo. 7, 37; ROM. 12, 20. ' Temps seconds (91). Un certain nombre de futurs attiques ont passe dans la Koine, en concurrence avec les formes ordinaires : a a, p. yj[AapTY)xa. a;j,2-ai *yjvcia et *^Vo)^ar, p. '^vdo)Ya. P. f. avci^0^(70|ji,ai C't *av3iYYj(ro^ai, a. *-^vew^6vjv et *vjvc{y/iv. p. *YjVt)Y^at. a7iO-y.Ti'va) (-/.TcVvw), ^wer .' f. y.-vw, a. r/ttsiva. Pv a. a-TTTO)^ attacker : a. ^iia. M. a. ^a^//jv. P. a. r^O'^v. apaxw, plaire : f. apsawj a. vjpscra. . '- ,. ap-A0), sufjire : a. ^py^aa. . " , apvEoy-ai, ^^er .' f. apvvjacjxai,' a. 'r/pv^aa^'/jv, p. ^pvvj^ai. apTCa^w, TaVIT : f. apxaaw, a. Yjp^aaa. P. f. apTcaY'^c a. rjp'/raaO^v et * > r / p ; ^aYr;v. ' " ai^avo) (ali^w), augmenter : f. 'auEvfcw, a. r/^yjaa. P. a 'vw, marcher : f. ^r^ojj-ai, a. s'Sr^v, p. 8Y}xa. Xu), ye/er : f. (3aAw, a. sgaXov, p. '^SXr^a. P. f. (3Xr at, a. EOAY^OYJV, p. P^Avj^ai. (3apW ({Japiivu), accabler : P. a. sSap^Orjv et s6ap'jv6yjv, p. (3iSpw, manger : p. j36pa)y.a. ^Xaatavo) (^AaffT-aw), germer : a. I (3ATC(o, regarder : f. |3X&J^w, a. s5Xs^a. M.-a. uXcjAai, vouloir : f. gsuX-^o^ai, a. cSouXr^O-Ajv ou p. (3e8cuXvj5Aai. . ' ^so). epouser : f. . ya^w, a. Evr^a et *Ya^Yj<7a, p. Y e Y^" P. a..*Y<*!^0''JV' Xaw, ?^'re : f. *YAaso). *Yt'vo[;.ai, devenir : f. Y^ao^ai, a. *Yvr < 6r^v et Yv6;j.Y] v ? p. YY ' vr /P- at e ^ Y^Y cva> *Yivway.w, connaitre : f. Y v w (7 ! J ' at ) a - Y VWV 5 P- ^Y vo)y - a - P. f. Y^crOYjao^ai, a. EYVfoaO^v, p. Yvo)a[Ji.ai. 14 MORPHOLOGIE. )f ecrire : f. ypa^a), a. EypatLa, p. ylypjq>a. P. a. p. Y^Tpa^^ 1 ' ju (Ssixvow), montrer : f. SsiJ-w, a. e5eia. P. a. p. SeSsr^uau , /?ner : a. ISsi/jOvjv. , ecorcher a. ISsipa. P. f. Sap-facial. 8xo{*i recevoir : f. Se-c^, a. sSel-apYjv, .p. Ss'Ssy^au P. a. I8x0jv. 8^0), /zer : a. e'Srjaa, p. 5=S-/3xa. M. a. !Srj (xaOsp-^w). purifier : f. y.aOapiw, a. sy.aOapwa. P. a. y.aOagi70r,v, p. xexaOapitr^au xaOsCo^ai, s'asseoir : a. ixaOetrO/jv. y.a6vjpi.ai, etfre ass^S : f. /aO^ao^ai. y.a6i(i>, asseoir : f. -/.aOicro), a. iy.aOwa, p. y.cy.aGixa. M. f. : ai, a. s/.a6iaa^.v;v. y.aCw, bruler : f. -/.aucw, a. sy.au^a, p. y.=7,au7.a. P. f. xauOiQ- j/.ai et *y.a^ao|j.a',, a. exajOvjv et Ixdajv, p. /.sx.au^ac. y.aXfw, appelet" : f. y.aA=7a), a. ey.aXscra, p. y.r/.Xvjxa. P. f. ^ffO^ai, a. IxAvjO'/jv, p. y.sy.Xr,^ai. y.ap.va), S6 fatiguer : a. sxa^ov, p. x^5t^vjy.a. %spawu[j!.i, tnelanger : a. IxEpa^a. P. p. xezspaa^sa. xep^aCvw, gag tier : f. y.spoavw, a. exspdava. xspoaw, it. I f. /.ep^au), a. !y,sp$Y]ora. P. f. XipSvjOvjao^au xXouw, pleurer : f. xXauvo^ai et *xXa t Jcw, a. sxXauaa. xXaw, briser : a. I'xXaaa. P. a. IxXaaQvjv. xXeiw, fermer : f. y.Xsiaw, a. sxXswa. P. a. exXsi'aGvjv, p. xeV.Xeit7ii.au xXi'vw, incliner : f. xXivw, a. exXiva, p. xsxXixa. P. f. , a. exXiOvjv. , frapper : f. xo^w, a. s'xo^a. M. f. xi^o^ai, a. . . P. f. xsTdfaojjiai, a. 16 MORPHOLOGIE. ewu|M, rassasier : P. a. exopEsOvjv, p. xsxopsa^at. y.paa>, Crier : f. y,pa^oj et xsxpa^uat, a. ly-payov, expa^a. et exixpa^a, p. xsxpaya. y.pejjiavvuy.1, SUSpendre : a. ixps^aua. P. (xpsjjuxjjuxt), a. . xptvo), juger : f. xpivco, a. exptva, p. xsxptxa. P. f. xptOvjaotJ.ai, a. exptOnjv, p. xexpt|ji.ai. y.pUTT-w, CClclier : f. xpu^w, a. sxpu'la, p. xs'xpuoa. P. a^ *sy.pu5r < v, p. y.r/.pu^^at. (sxpu5ov est pltltdt 1'imparfait de "/.pu8w qu'unaor. 2 d .) *xuXio> (xuAi'vSto), TOUler : f. xuAiao), a. exu/aora. P. p. XXUAt!7jJl.ai. AaYx vw ? obtenir : a. IXa^ov. Aajj.6avo), prendre : f. *A^45jj.at, a. eXaSsv, p. d'AYjcpa. }\ f. *Avj^c)Ovjo > o(;.ai, a. *eX^/j0^v, p. si'X^^^.at. . XavOavw, eYre Cache : a. e'XaOov . M. a. IXaGo^yjv, p. XfAvjai/at. AVW, C/lOlS'ir : f. Xe;o), a. sXs^a. M. IXs^a^v. P. p. Xsyw, dire : f. epw, a. st~ov, p. etpvjxa. P. f. pvjOr ( ff0^ai, a. spp^Orjv. et pp0yjv p. espial. En composition : M. -a. - Xsi-w., .laisser : f. Xei&b>, a. SAMCOV et -eXsi^a. P. a. cXcicpOyjv, p. XeXetf/1/.at. Xcuw, lav.er : a. sXoucra. M. a. cXcuo-V/jv. P- P- Xc'Xcu;aat et *Xs'Xcua i ^ai. MavOavu, apprendre : a. 1'jj.aOov, p. .jjispaQYjxa. lj,0'j(7xji), enivrer .. : P. a. s^eOaffOvjv. ij^'v.o), Tester : f. ^evw, a. 6{Asiva, p. (As^sv^xa. [j-ta-^Xo^at, se repentir : f. *^XYjO^iy[j.at. j;.i^v^ax(i), rappeler : L pyfaw. P. (M.). f. -[xvyjaO^ffoji-at, N-jjffo), f rapper : a. svu;a. P. a. ev^v. Zr.paiv.w, dessecher : a. s^pava P. a. s^vjpavOrjv, p. *-i.' TEMPS PRIMITIFS. .17 "OXXujJu, .faire pe'rir : f. cXeaw et 6Xw, a. toXeo-a, p. oXwXa perdu}. M. f. 6Xou[j.ai a. WAO^YJV. ^'ju)} , jurer : a. wtj.ocra. ovi'va^at, profiter de : a. (jW,[AYjv et wva^yjv, cpaw, iwr .' f. cd;o|j!.i, a. eloov, p. *ewpaxa et Qpax.a. M. a. G)) prendre : a. eiciaaa. P. a. . .6iuiaff8.Y)V., p. rciVTCXYj^i (.TCi^icXaa)), remplir : a. s-rcXr^a. P. f. TcX ^ai, a. ETrXriaO'/jv, p. TCETrXirjajj.oa. ic(vo), ftoz're :.f. wio^ai (2 pers. icisaai). a. ITCWV (inf.. wisi p. TCSTTO)'/^. P. a. l-KoOvjv. , vendre : p. TCS7cpax.a. P. a. eTipaO^v, p. Ksiu (TCTO), tomber : f. Trsaou^ai, a. eVeaov, p. TreTTTwy.a. , faconner : a. eVXaaa. P. a. iTcXauO^v. , tresser : a. eVXs^a. P. sTcXaxvjv. , frapper : a. e'TrX^^a. P. a. EicX^Y'lv et e-rcXa , souffler : a. ewveuffa. e'touffer : a. ewvi^a. P. a. ETCV(YVJV. uojj.at, faire route : f. Tropeuac^at., a. ETCOpsuG'/iv et i7 , faire :. f. icpa^o), a. s-pa;a, p. TvS^pa'/a. P. f. , a. Expa^Oyjv, p. TCETCpaY^ai. i:uvOavo(xai, s' informer : a. eTcuOi^v. l Peo), COUler : f. * eii, secouer : f. o-eiaw, a. eaewa. P. a. l oj/.aCvw, /ta're signe : a. *E, fairs pourrir; p. ffr ( v, p. I'jTpa^^au aTpwvvu^i (aTpwvvuo)), etendre : a. so-Tpwcra. P. a. iarpwO'/jv, p. I[jau x^a), egorger : f. au), SCtUVer : f. awaw, a. sawja, p. (Tao)xa. P. f. ao|j!.ai, a. iawOvjv, p. *a(ja)ajj.ai. aaua), troubler : a. Etapa^a. P. a. ETapcfyGyjv, p. t- aaaw, ranger : f. ra^w, a. eia;, p. Tera^a. M. f. Tao- P. f. *TayYj<70[;.ai, a. Tx0^v et *ETayYJ v 5 p. T^TY^I. 'r : f. TsXsaa), a, ETEXsaa, p. Tei^Xexa. P. f. TE- ai, a. ETsXEaO'/jv, p. TETEXsa^at. , COUper : a. ITE^OV. P. a. ET^OYJV, p. TET^ , enfanter : f. TE^OU, a. ETEX.OV. P. a. eTs' (T(W), payer : f. TWW. W, tourner : a. stpE^a. M. a. Irpstpajxvjv. P. a. p. TTpajAj*ai. , nourrir : a. s8ps|;a. M. a. EGps^a^v. P. a. ETpacpvjv, p. TsQpa^aai. rp^/w, courir : a. opa t aov. user : a s'tpi^a. P. f. TpiSvfao^xi, p. : a. ETUX OV ' P- ADVERBES. 19 , faire paraitre : f. , a. *I6avw, devancer : a. e^Oao-a, p. m y^pa, Me. 12, 42; q ypa^a-cuc, MT. 8, 19; \)m ft avec le vocatif est rare; ce cas s'emploie seul, cfrLc. 13, 12; Jo. 4, 21; 19, 36. Accusatif. Le point de vue du fran^ais ne coincide pas toujours avec celui" du grec (RR 172, R 159) : tel verbe, transitif en grec, a, en franc.ais, un correspondant intransitif ou vice versa. Mais le point de vue du grec post-classique ne coincide pas toujours non plus avec celui du grec classique. D'une part, 1'accusatif a empiete sur d'autres cas ou d'autres tournures : eSXasy^ouv a-kov, Me. 15, 29 (en attique, z-c ....TO 03wp,-Jo. 2, 9 (au lieu du gen. partitif). EMPLOI DES CAS. 29 D'autre part, on substitue 1'accusatif d'autres construc- tions : ala^uvojj.at arco, o^vuw /.OCTCC, xaXw<; Tcoiea) dat., Tcpocrxuvsw dat., cpeuYw onto, fjXaffffojwci aico. Souvent d'ailleurs la cons- truction classique se rencontre avec la nouvelle chez le meme auteur : ?v rcpoffxuvvfaaxnv TO OVjptov, AP. 13, 12; rcpoa- x.uvVjff(i)5iv TV] elxovi, AP. 13, 15 (A : TYJV eixova). La meme evolution se rernarque a propos du double accusatif, de la personne et de la chose (RR 173, R 160) : wspi6aXXu>, dans le sens de se vetir se construit avec deux accusatifs (a la place du datif de la chose); de meme */puo : fxpwlv re.... SXaiov, HEBR. 1, 9 = Ps. 44, 8, cfr DEUT. 28, 4 (eXawv ou "/pfefl); AM. 6, 6. D'autre part, un des accusatifs est remplace parfois par une preposition : a'.iso) TCO, MT. 20, 20; /.puTUTw OCTCO, Lc. 18, 34; &TCO[u$Avvfax. ore el? eOvo? ^Y, ^ EN - 12,. 2. Les exemples du N. T. sont peut-e"tre a attribuer egalement a une influence semitique : ^ysipev auTOis Aauio el? (2a<7iAea, ACT. 13, 22. Tandis que 1'accusatif de Tobjet interne (RR 174, R 161) est tres bien represents : e/apYjaav xapav [ASYaXYjv, MT. 2, 10, 1'accusatif de relation des noms (RR 175, R 162) a urie tendance a ceder la place au datif : ITO-PUTSSUOV ACT. 16, 5; aouvarcx; TOI<; TCSCJIV, ACT. 14, 8; iva [J/r] ^u/ai; 6[;.wv esiXusjAsvoi, HEBR. 12, 3. Ces exemples sont pris cependant dans les ecrits les plus litter aires. Avec les adjectifs, au contraire, cet accusatif a eu un grand develop- pement (ace. adverbial, RR 178, R 163). En grec moderne, le neutre pluriel a sup plan te les adverbes en -ox; : xaXa, au lieu de xaXS?; la negation usuelle est oev, ^v (de cuosv, jxYjSiv). L'accusatif adverbial est tres bien represente dans le N. T. . : pjoev pxdtyav auTov, Lc. 4, 35 : ne lui ayant nui en 30 SYNTAXE. rien ; xpurcbq 6^g ouosv dxpsAifasi, GAL. 5, 2; slvai i'aa Gsw, PHIL, 2, 6 : eYre swr tm ped d'egalite avec Dieu. Sur 1'accusatif de temps, cfr infra p. 33. Genitif. 1. AVEC LES SUBSTANT1FS. Comme a Fepoque classique, le genitif adnominal sert a exprimer tin grand nombre de relations dont le contexte seul pent determiner la nature. On hesitera souvent entre le genitif subjectif et le genitif objectif (RR 183) : or/awY] TOU Ossu, amour de Dieu (pour I'homme) ou amour (de I'homme) pour Dieu. II est bon d'attirer egalement 1'atten- tion sur le genitif d'apposition qui arrete parfois les traduc- teurs : TW auvosu^p -r t c, elp^vv}^, EPH. 4, 3 : le lien de la paix, c.-a-d., le lien qu'est la paix; aiQiAsTov s'XaSs T?}? TCepiTo^c, ROM. 4, 11 : le signe qu'est la circoncision. Le N. T. a un grand nombre de genitifs de qualite, dus probablement en partie a une influence semitique : olv.ovo^sq T?,q zow.7.q Lc. 16, 8; Kpmjs t^q actxb?, Lc. 18, 6 : I'econome, le juge injuste; wdtOvj -t|*Cae, ROM. 1, 26 : les passions honleuses; TW pvj^aTt 7^5 ouva ( asw? ajTcu, HEBR. 1, 3 : par sa .parole puissante. On peut citer egalement les expressions hebra'isantes formees de 0105 ou de TSXVOV : u!oi ^WTS?, Lc. 16, 8; --/.va CPY^S, EPPI. 2, 3. Le genitif partitif (RR 185, R 164) est beaucqup moms Men conserve. II est tres souvent remplace par sjt ou oraro : sT? ex. TWV owosx.a, Jo. 6, 71 ; nva? TWV aicb TVJ? e/.y.AYj(7tag, ACT. 12, 1.. Cette tournure, rare chezles ecrivains attiques, se generalise egalement avec les verbes. 2. AVEC LES VERBES. Le genitif partitif s'est etendu, en grec classique, au complement d'un grand nombre de verbes qui marquent la participation, la tentative, la perception des sens, le desir, le souvenir (RR 187, R 166). Le genitif-ablatif s'emploie EMPLOI DBS CAS. 31 avec les verbes qui marquent 1'origine, Feloignement, la cause (RR 188-189). La plupart de ces constructions se retrouvent dans la Koine. Cependant, elles sont partielle- ment limitees par d'autres tournures : a) Faccusatif se substitue parfois au genitif partitif : lyeuuaTO TO uSwp, Jo. 2, 9; aptsv sarOicuaiv, MT. 15, 2; Xa6wv TpocJYjv, ACT. 9, 19. A Fepoque classique, IcrOiw TOV apTov signifie manger le pain (tout entier) ; ici, il s'agit de man- ger du pain, de prendre de la nourriture. MV/J^OVSUETE TOU? TCevie d'pTouc, Ml. 16, 9; eTCiOu^Yjcm OC-JTYJV, MT. 5, 28; ra ev auTofq TcavTa, vfoouaa AEycv-ac, AP. 5, 13. b) cles prepositions remplacent parfois le genitif partitif ou le genitif-ablatif, specialement I-/, et 0:7:3 : au-bg TrCsiai ex. ij oivou, AP. 14, 10; cj \>.r t TCtw ...... a^:b TOU Y VV '0^ aTO( 5 T '^? , Lc. 22, 18; [SasiXsjaat la' r^.ac, Lc. 19, 14. dc-b TV}? cf^x^r^ TOU GESU, Ro.M. 8, 39; /; 02 cc/.ta v) ey. TV;? ca^c, Jo. 12, 3; IXEuOcpioOEVTcg 0:7:0 TYJ? a(j,ap- ROM. 6, 22. On remarque la rarete du genitif de Faction judiciaire (un seul exemple certain : !Y%aXsTff8ai aTatrswc, ACT. 19, 40, cfr 23, 29 avec wepc) et Fabsence du genitif de cause apres les verbes de sentiment, tres frequent, par exemple, dans JOSEPHS : [Mo-Yjo-ag au-s-jg T^C ovyjptas, '/I. t/. 10, 11,6. 3. AVEC LES ADJECTIFS ET LES ADVERBES. Le genitif s'emploie avec les adjectifs et les adverbes de la meme maniere qu'avec les verbes. L'usage en est mieux conserve clans la Koine. Cependant on remarque aussi la tendance a se servir de prepositions : IXsuOs'pa k?-iv -b TOU vo^ou, ROM. 7, 3; aOwog e'.^.t a::b TcU afy.atoc, MT. 27, 24; eXeii6spo<; yap TeXeuTCCTw, MT. 15, 4 = Ex. 21, 15. Cette construction, rare chez les ecrivains grecs, est une de celles dont les Septante se servent pour traiJuire le renforcement du verbe hebreu par FinfinitiE" absolu. EMPLOI DBS CAS. 33- Avec les verbes passifs, on trouve parfois le datif de la personne apres des temps autres que le parfait (RR 208, R 173) : eup^Qyjv TO?? ejAs JAYJ vjTo3aiv, ROM. 10, 20 = Is. 65,. 1; eyvwffOy) TW IlauXw, ACT. 9, 24. Avec fi Avec 1'accusatif, il s'emploie souvent au sens figure (selon, conformement a), mais souvent aussi au sens local (par, vers, en face de), parfois au sens temporel (vers, a). II a aussi le sens distributif. Remarquer 1'empioi adverbal : els y.a0' st? OU xaTa eT?, Me. 14, 19; Jo. 8, 9; TO Be y.aG' ets, ROM.- 12, 5. Le grec moderne a le pronom xaOs'va?, chacun. Avec un pronom, y,pa), ?) eTUOuav) (v^epa), etc. Complements. II a ete question des complements des adjectifs apropos de 1'emploi des cas. Certains adjectifs peuvent aussi avoir pour complement un infmitif (RR 227, R 187), qui, dans la Koine, est parfois remplace par une completive avec Eva : aiov avoi^ai TO (StSXiov, AP. 5, 2 ; or/. e![At al-io? iva Xuao), Jo. 1, 27. Comparatif et superlatif. Le comparatif est bien conserve dans le N. T., beaucoup mieux que dans les Septante qui ont'subi sur ce point 1'influence de 1'hebreu. L'emploi du positif au lieu du com- paratif est rare et limite a peu pres exclusivement a xX6? : xaXov aoi eaTiv etffsXOeiv.. .:..] pXvjOijvai, MT. 18, 8, cfr Me. 9, 43.45; dans le sens du comparatif, mais sans second terme exprime, Me. 14, 21; I COR. 7, 1.8. 26. De meme, -rijv ayaO^v jAepfSa I^X^aio, Lc. 10, 42 : la meilleure des deux parts, meilleure que celle de Mar the. L'emploi du positif est beaucoup plus frequent dans les Septante : Xsuxot ol 66vrs? auTou '0 YXa, GEN. 49, 12 ; soXu TO eOvo? TOUTO v) eyw, DEUT. 7, 17. Au contraire, il est rare chez les classiques : e^ol Tciv.pbq T^0vY)%sv *o y.svcis yXuxu?, SOPH. ^/. 966; mais ^ avait dej^ une valeur comparative avec certains verbes : (SouXo^ 1 eyw Xabv aabv gjjLjAevai r ( aicoXsaOai, HOM. //. 1, 117, usage qui s'est etendu a d'autres expressions : /apa i/pi T^? Y^=pa? ^...). Parfois cependant, elle est negligee : 6-sp TOO aw^a-o? au-oj o SO-TIV v; /.fcXY]<7ia, COL. 1, 24; a-' apx'^? /.Tfeswg -^v ly.Ttasv, Me. 13, 19; eTCurrsudsv TW Xovo) cv sl^sv, Jo. 4, 50 (D : to). L'attraction inverse est plus rare (17 cas), comme en grec classique : apTOV ov y.Xw^ev ouy\ y.oivwvia ToU aw^aTog, I COR. 10, 16 (le substantif precede; comparer : TCCCVTWV wv SeovTai Tw7:paYOT<; elsv, XEN. Hell. 1, 4, 2); ov Yw aTCEXs^aXttra 'Iwav- vr,v, OUTO; EYspO-/), Me. 6, 16 (le substantif est inclus dans la relative; comparer : si Tiva 6por/j y.Taay.ua^cvTa ^ ap^oi "/wpag^ XEN. ^ln. 1, 9, 19). Relatif s et interrogatifs. "0<7Tis'perd sa valeur de relatif indefmi et d'interrogatif (dans 1'interrogation indirecte). La plupart du temps il PRONOMS. 47 s'emploie comme relatif deTmi : avSps? 860 oiTtVE? vfcav Mtoucr/js x,oa 'HXt'a?, Lc. 9, 30. Par centre TI? prend souvent la place du simple relatif : To{[/.a, axouwjAai). Cepeadant en general le moyen exprimait cer- taines nuances. On distingue le moyen direct ou reflechi (action exercee par le sujet sur lui-meme), le moyen indirect ou pragmatique (action faite dans Finteret du sujet), le moyen dynamique (action a laquelle le sujet prend une part speciale). Le moyen direct (RR 255, R 208) est rare dans le N. T., de meme qu'en grec classique : aTc^a-co, MT. 27, 5 : il se pendit; e/p66r, Jo. 8, 59 (forme passive a sens moyen) : il se cacha. Ordinairement Faction reflechie s'exprime au moyen du pronom : aeauTbv Ssf^ov, Me. 1, 44; ejA^avfo-w auTw ep.au7ov, Jo. 14, 21; -rcep^xpu6ev eau-u^v, Lc. 1, 24. En grec moderne, au contraire, le moyen (ou medio-passif) sert habituellement a exprimer Faction reflechie. Le moyen indirect (RR 256, R 209) manifesto une certaine faiblesse dans le N. T. II conserve sa signification dans bien des cas : vfyomoa -caq y v e?pa<;, Me. 7, 3 : Us se laventles mains', i (TOO Tf t v xsipaX^v, MT. 6, 17 : oins-toi la tete; Kataapa i, ACT. 25, 11 : fen appelle (pour moi-meme) a voix. 49 Cesar. Cependant cette nuance est parfois exprimee par le pronom reflechi : Kpoaiyete. SaotoTq onrb TYJ; Ci3|K, L.C. 12, 1; s eauiofq eiu TCI? avOpw-jcoig, ACT. 5,35; iva ayopaaaxnv T( fay"*"^ Me. 6, 36. En grec -classique, on aurait employe Je raoyen. Le moyen dynamique (RR 256 bis ) exprimait des nuances parfois assez subtiles. Fa^sco s'employait pour Thomme; pour la femme, on se servait du moyen (se faire epouser). La Koine emploie egalement Tactif pour la femme : lav auTY] Wfafl a'XXov, Me. 10, 12 (A : ya^Ovj), cfr I COR. 7, 28.34. Le verbe ic9ia> servait a former de nombreuses peri- phrases. II prenait alors la voix moyenne : xowD^ai Sepsis = oojj<|ASV Tpa? .Tuc7Yi<;, MT. 6, 2 : lorsquQ tu fais I'aumone, c.-a-d., pendant que tu fais I'aumone. La distinction de sens du present et de 1'aoriste est surtout delicate a 1'imperatif. Dans les or d res posiiifs, 1'aoriste est employe generalement lorsqu'il s'agit d'une circonstance particuliere et d'un acte qui ne comporte pas d'idee de duree : S/.TEWOV TYJV -/etpa, Me. 3, 5. Au contraire, le present est ordinairement employe lorsqu'il s'agit d'un ordre gene- ral ou d'un acte qui doit durer : dnwAo-jQei j*oi, Me. 2, 14. Parfois cependant nous trouvons 1'aoriste la ou nous atten- drions le present : wiffiane TO sua^Awv, Me. 16, 15; T? IvToXa? k\).aq TYjpVjaaTS, Jo. 14, 15; ^si'vate ev sjxoC, Jo, 15, 4; comparer : ^sCvaT 1 E! TOUTW ooxst */pcvov TOO-OUTOV, SOPH. Philoct. 075. 54 SYNTAXE. Dans la defense, on emploiera le present lorsqu'il s'agit d'un acte qui est commence : ^ TCOISITS tbv olxov TOO Tratpog olxcv ejjwwpfou, Jo. 2, 16; comparer : ^ OopuS^arjTE, PLAT. . 20 e (avant que le tumulte commence); ^ OopuSetTe, ibid. 21 a, 30 c (lorsque le tumulte a commence). Cependant on emploie aussi le present dans les defenses generates : ^ [Aspirate, JAYJ xp(vT, MT. 6, 25; 7, 1, ne signifient pas : cessez de vous preoccuper, etc. , mais : ne vous pre'occupez jamais. L'imperatif aoriste ne s'emploie qu'a la 3 personne, comme en grec classique. Parfait et plus-que-parfait. Le parfait marque une action completement achevee et, regulierement, le resultat present de cette action (RR 278, R 222). Aussi equivaut-il a un present : Mwuayj? el? ov igXict- xa-s, Jo. 5, 45 : Mo'ise en qui vous avez mis votre espe- ranee, en qui vous esperez. De meme le plus-que-parfait qui transporte dans le passe les divers sens du parfait aura-t-il regulierement le sens d'un imparfait (RR 279) : 685XYjTo icpb? TOV TC'JXwva, Lc. 16, 20 : il s'elait jete, c.-a-d., ^7 gisait. Parfois, cependant, la nuance speciale du parfait s'attenue et on voit alterner aoriste et parfait dans le merne sens : ^XOV y.al siXvjipev, AP. 5, 7; wiaTsi xaieXwcev "AIYUTCTOV TTWTSl ft ETC OlYJ 7,2V TO ^Xy^s). C'est la une des causes de la confusion. Mais il y en a une autre, car cette confusion s'est etendue au present de Findicatif. La prononciation, & Fepoque romaine, a favorise la substitution. Non seulement yp?w et ypa^w pouvaient etre de Fun ou de Fautre mode; mais encore on ne distinguait plus, dans la prononciation, ypcbsic de Ypa^r/s, Yp3?i ^6 Ypacpv;, ypacpo^.sv de Ypa^w^sv. En grec moclerne, Fhomophonie est complete : la 2 personne du pluriel est Yp?eTe, au subjonctif comme a Findicatif, la 3 e YP<*?OUV. Des traces de cette confusion se trbuvent deja dans le N. T. On rencontre Findicatif, surtout au futur, la oil il faudrait classiquement le subjonctif : i'va avawafacvcat, A P. J4, 13 (critiquement certain, malgre la variante avo:aucr; Sv ouvatVo v i ACT. 8, 31. II est remplace par le mode reel : ctay.oatwv Siqvapuov ap-ot OUT, apxcUaiv," Jo. 6, 7 : deux cents denier s de pain ne suffiraient pas. Un ecrivain attique aurait employe le potentiel. Pour adoucir la pensee, on trouve parfois la tournure de Firreel : iSouXo^v -/.alaurb? TOU avOpwTrou axbuffai, ACT. 25, 22 : je voudrais moi aussi entendre cet homme. D'apres le contexte, ce n'est ni un simple passe, ni un irreel. e Ai Y uvajxs ?> uTCOTcbacaOs TOT? avopac7iv w^ av^/.sv, COL. 3, 18 : comme il conviendrait. II ne semble pas que S. Paul veuille insinuer que les femrnes ne sont pas de fait soumises a leurs maris. On trouve egale- ment 1'optatif marquant la pure possibilite dans quelques propositions conditionnelles. c) dans le discours indirect, Foptatit' n'apparait qu'avec 1' interrogation : eTOjpWTwv.... TI<; aur^j eirj icapaSo)^, Lc. 8, 9, 58 SYNTAXE. et une seule fois dans une proposition temporelle, ACT. 25,. 16. Sur le cas de SWYJ, cfr p. 11 et65. Get expose general d-e Fusage des modes nous permettra de suivre plus facilement la syntaxe des differents types de propositions. PROPOSITIONS INDEPENDANTES L'usage des differents modes (reel, potentiel, irreel) dans la proposition enonciative, qu'elle soit affirmative, negative ou interrogative, est suffisamment explique par ce que nou avons dit plus haut. Dans la langue parlee, 1'interrogation s'indique souvent par la seule intonation de la voix (RR 304, R 227). A ce point de vue, le N. T. est tres proche de la langue parlee : TO jSaTTTWjAa 'Iwavvou e!; oupavou ^v <] e.% avOpwiuwv ; Lc. 20, 4; jAsj/^pwcai 6 Xpio-To?; I COR. 1, 13- On trouve cependant parfois des particules que la langue classique n'employait que dans rinterrogation indirecte : y.upie, el ftatal-ojAev sv y^/capr,; Lc. 22, 49; OTI ^sta TWV TSAWVWV y.ai a^ap-uw^wv sa6isi| Me. 2, 16 : pourquoi mange-t-il avec les publicains et les pecheurs? On peut remarquer que el ne se distinguait plus de ^ dans la prononciation. Dans la proposition volitive, 1'emploi du subjonctif et de Timperatif ne differe pas de 1'usage classique. L'ordre est parfois precede de Spa (Mr. 8, 4), Texhortation (ou la delibe- ration) de d'tpEt; (Me. 15, 36). Cette clerniere tournure a donne naissance a une forme d'imperatif en grec moderne : a? Ypaow^c (a; = aope'c). L'ordre ou I'exhortation admettent d'autres modes d'ex- pression : a] 1'indicatif futur (RR 308), plus frequent que dans la langue classique et sans la nuance d'adoucissement que cette tournure comporte classiquement ; ou (poveuaet?, MT. 5, 21, = Ex. 20, 15; ou poi/sudsi;, MT. 5, 27 = Ex. 20, 13; sasdOs wg 01 uTiOXptrai, MT. 6, 5. b) 1'infmitif : tournure tres ancienne (Gapawv vov, MODES. 59 Tpu><7<7i [AaxsffOat, HOM. //. 5, 124), utilisee surtout clans les lois et les sentences morales : xpew \>s xaipovTwv , xXafew xXai5vTv, ROM. 12, 15. Dans les adresses de lettres : ACT. 15, 23, cfr L. 0. 128, 131, 132, 147. c) tva et le subjonctif : tournure propre a la Koine. En grec classique, on employait OTCW; et 1'indicatif futur (RR 330 bis , R 240). En se developpant, iva a fait corps avec le subjonctif. En grec moderne, va YP??is es t une forme ordi- naire de 1'ordre. Cette tournure est peut-etre plus fre"quente dans le N. T. que les traducteurs ne 1'admettent generale- ment. "Iva eXOwv l-rciOfJs Tag ^eipa? atay), Me. 5, 23; if; Y' JV '0 " l ' fx ^P w 6tSatv ai Yp?ai; MT. 26, 54; com- parer : wo c TIS cppovTioo? EXOrj, SOPH. Oec/. Co/. 170. On trouve rarement le subjonctif en dehors de la deliberation : ^c 41- 6[j.wv e^ei roiXov.... y.ai SITCY; JTW, Lc. 11, 5. Le subjonctif est parfois precede tie 0Xet? : OlXa? EITCW^V ; Lc. 9, 54; fSosiXscjOs une seule fois Jo. 18, 39 (plus classique : (3oi5Xsi axoTCw^v, XEN. Jl/em. 2, 1, 1). Dans le souhait, Temploi des particules d YP, s'^Os, du verbe 6r,?), cfr p. 11, ' . On a discute longtemps Ja question de savoir si Iva pou - vait introduire une proposition consecutive. II semble bien que c'est le cas Jo. 5, 20; 7, 23; 9, 2. Dans certains cas, iv a est en correlation avec OUTO? : outog ecmv 6 ap-co? ...... Iva TI? e^ autou (pay/) y,ac [Jt.yj aicoOavvj, Jo. 6, 50 : tel est le pain de vie que celui qui en mange ne meurt pas. 6. CONSECUTIVE. "Qcr-e, avec Findicatif, introduit presque toujours une proposition incl^pendante. Dans deux cas seulement il intro- duit une proposition consecutive (RR 361, R 254) qui.peut etre consideree comme subordonriee : OUTW? ^A-K^aev b Osb? TOV y.oa-^ov wars ...... ISwxev, Jo. 3, 16; cfr GAL. 2, 13. Dans les autres cas, il est suivi de Tinfmitif, cfr p. 69. l Qq TsXsiworw, ACT. 20, 24 est un cas unique et douteux (pourvuquej'accomplisse?) 7. RELATIVE. La relative (RR 364-371, R 268-371), a laquelle on peut assimiler la correlative (RR 374, R 274), presente peu de particularity dans le N. T. Elle est le plus souvent au mode reel (parfois av ou lav avec 1'imparfait pour marquer la repetition) ou au mode eventuel (av ou eav rarement omis). 66 SYNTAXE. La relative finale (RR 371, R 270) est rare. On lui pre- fere une finale ordinaire : avGpwrcov o&x, e'xw Eva ...... |3aXvj [AS, Jo. 5, 7 : je n'ai personne qui me jette. On trouve quelques cas de relatives finales avec le subjonctif au lieu de 1'inclicatif futur : -/zap' w ^sviaew^ev, ACT. 21, 16 ; cfr HEBR. 8, 3. Tournure poetique, tres rare dans la prose attique : Kpicfeiq oiTuep T a.r t lX6itv, Lc. '17, 1; [i-i^y. aoC SGTW TOU y.Xr/6?JvaC as ^aiBa j;-ou, Is. 49, 6. Dans certains cas, la langue classique aurait pu employer une consecutive avec wrcs, par exemple, yiyvsaOai WITTS, XEN. An. 5, 6, 30; Cyr. 8,2, 2. L'usage de I'infmitif avec TOU est tres frequent dans les Septante ou il traduit Tinfmitif precede de la particuleS. Dans le N. T. il n'apparait que dans les ecrits de caractere plus litteraire. II est inconnu de Me., Jo., I, II, III Jo.; AP. n'a qu'un exemple probable, 12, 7; MT. en a 6. II est plus frequent dans Lc., ACT., S. PAUL. Plus tard il s'etendra encore : ekwv JJLOI TOU ^ sx.a^axt I^UTOV, ACT. PHIL. 25; TOU SoOvjvat MALAL. 649. GRAMMAIRE GRECQUE DU NOUVEAU TESTAMENT. 6 68 SYNTAXE. Infinitif sans 1' article. L'infmitif a toujours sa valeur nominale, meme lorsqu'il n'est pas accompagne de Farticle et il peut remplir les diverses fonctions d'un nom . Ses principaux emplois sont : a) sujet de verbes impersonnels Set, f |-ev......iSev 1 , Me. 1, 10 il ne faut pas donner a cette tournure son sens classique : et des qu'il sortit il vit; euOu; est a rapporter a I'ensemble de la phrase : xl euOtf? est une transition favorite -de Me. IX. DES NEGATIONS Oj est la negation objective qui nie simplement un fait; \)sl\ est la negation subjective qui introduit un element de- volonte ou.de condition (RR 422, R 324). II est impossible d'apprecier Tusage du N. T. et de la Koine en general d'apres les regies de la langue classique. Memedes atticistes comme Lucien ne respectent pas tonjours- les distinctions d'usage dans la langue attique. 06 s'introduit dans la proposition conditionnelle a l'indi T catif. Dans la langue classique le fait se rencontre exception- nellement, au mode reel, pour insister sur la realite de la condition. Dans le N, T. c'est devenu normal, et la nuance classique disparait : el 715 ou OiXsi spy^crOai, II THESS. 3, 10, On trouve de menae o5 avec le mode irreel : el oix evswr^-^ MT. 14, 21. Mr,, d'autre part, devient la negation habituelle de Tin- finitif etdu participe. flapexaXouv aiTbv w oojvat, ACT. 19, 31 est classique, parce JAYJ Souvai repond a une proposition voli- tive : \>/r t ow-ue; mais ailleurs la meme raison n'existe pas : aTCexpiSvjaav ^YJ el84vi, Lc. 20, 7 : 1'infinitif tient la place d'une enonciative : ota cioa^ev. De meme avec le participe : 6 ^ TIJAWV TOV u.6v, Jo. 5, 23 contient une idee de condition : si quelqu'un n'honore pas le Fils, tanclis que 6 oi T^.WV designerait un personnage concret qui de fait n'honore pas le Fils. Mais, par exemple : v;v /ji/.s'pa; Tpsf; \ri\ pXfewv, ACT. 9, 9 est la negation pure et simple d'un fait, de meme que NEGATIONS; 75 qui suit. II est done superflu cle chercher des nuances qui n'etaient plus senties. En fait ou avec 1'infinif ou le participe est rare. Double negation. Lorsque deux particules negatives t se trouvent clans la meme proposition, elles peuventou bien se detruire, ou bien se renforcer mutuellement (RR 427, R 328). Pratiquement, il n'y a dans le N, T. que 3 cas de nega- tions qui se neutralisent : .ou ouva^eOa..,. y/Jj XaXetv, ACT. 4, 20; ou Tuapa'TOUTO oux, !5 (RR 428, R 329). L'origine de cette tournure est dis- cutee. On Texplique generalement par une ellipse. II faudrait la rapprocher d'expressions telles que ou 9680? ^ as YYW XEN. Mem. 2, 1, 25. Dans le N. T. la tradition manuscrite hesite souvent entre le subjonctif aoriste et Findicatif futur : 6 ep^o^evo? -rcpcx; ky ou t y//j Tusivaar,, xal 6 TUOTSUWV elq l[j. ou ^v) 8i<; TcpoaeTa^sv auTw 6 x^ikoq xupfou y.al i 7capsXa6V Tr,v autou, MT. I,/ 24 : il fit CG que I'ange, lui avait ordonne : ilprit sa femme avec lui. *H ooxst? OTI ou apTi luapax-aXsjai TOV Tcarspa [/.ou y.ai -juapacrTiQffsi [J.ot ^Aetw AsYewvag ayysAwv, MT. 26, 53 : -/.at introduit ici une conse- quence qui aurait pu etre marquee par WJTE. Plus carac- teristique est 1'emploi de -/.ai lorsqu'il y a opposition : l^-couv ajTov -/.paTfjaai %al e^o8^6v](7av TOV c'^Xov, Me. 12, 12 : Us cher- chaient a se saisir de lui, mais Us craignaient la foule; Tauta p^ara eXaXyjaev xai oust<; STCiaasv auTOV, Jo. 8, 20 : ^7 dit ces choses, pourtant personne ne I'arreta. C'est le contexte seul qui fait connaitre le lien des idees. Ne serait-il pas a souhaiter que les traductions respectent davantage la couleur du style evangelique et que le souci de s'exprimer en bon frangais ne transforme pas en prose elegante ce qui n'est que du langage populaire teinte de semitisme? 78 SYNTAXE. A L'einploi de * GEN. 26, 32. iUev ...... Ss L'opposition de ces deux particules est rare dans les evangiles : Me. n'a que 6 exemples de JASV, Jo. 8, Lc. 10, MT. 20. II est plus frequent dans ACT., S. PAUL. Par contre AP., I, II, III Jo. ne Femploient pas. As seul est beaucoup plus frequent; mais lefait qu'il n'est mis que rarement en opposition avec ^=v indique deja que sa valeur adversative s'est attenuee. Cette particule, souvent intraduisible, marque 1'introduction d'un nouveau person- nage, d'une nouvelle idee, une explication ajoutee, ou bien la reprise du discours. Souvent elle n'aura qu'une valeur copulative. C'est un usage d'ailleurs tres ancien : w uy v 6|j.V2;' ^ou o' =y.Aus ^ctcc; 'A^oAXwv. ^vj PARTICULES. 79 v 3' ap' olavy] I/, TOJTOU TOU ap7ou tfias.!. '.? TOV alwva" %a\ 6 apTO? 02 cv eyo) owaw r ( aap^ ^.06 e u dans Texpression &l oe ^ Y - Sur % SAYJV, cfr p. 64. ANACOLUTHE. 81 SYevsTO, xal Kai eyeveTO et les expressions analogues (eysvEio 8e, ! earou) sont, dans les Septante et parfois dans le N. T. (surtout Lc.), de simples formules de transition qu'on peut rapprocher des particules. Kod iyevsTo se trouve sous trois formes : Kal eyevs-uo.... eXaXouv, Lc. 2, 15; y.ai eyeveTO.... y,ai abibq */jv BiSatnuov, Lc. 5, 17; y.a! eys'vETO autbv.... rcapaTuopsuecrOoa, Me. 2, 23. Les deux premieres formes sont tres frequentes dans les Septante, sous Tinfluence de 1'hebreu; la troi'sieme y est exceptionnelle (III Reg. 11, 43). On trouve frequemment des tournures analogues a 1'epoque byzantine et en grec moderne, rnais non avec yi'vo^oa; specialement avec cru^aivw : auveS-rj zaOeiv, MALAL. 652; ve6Yj STI ou Iva en grec moderne. Kai 1806 est egalement une transition dont la frequence dans les Septante est due, en partie, a Tinfluence de 1'hebreu. On la trouve frequemment dans MT., Lc., ACT. (ch. 1-13) : y.a.1 '.Sou vY] Xeyouaa, MT. 3, 17. C'etait probablement aussi une tournure populaire. Comparer : I8ou xal 6 aSeXyb? a'koij xpa^uv, MOSCH. 2957. XI. DE L'ANAGOLUTHE / Les anacoluthes constructions brisees ne sont pas rares en grec, meme chez les ecrivains classiques. Elles sont peut-etre plus nombreuses dans certains livres du N. T., non dans les evangiles, ecrits en petites phrases juxtaposees, mais dans ACT. et S. PAUL ou les periodes sont plus nom- breuses. II est bon d'attirer 1'attention sur ce point, car ce phenomeme deroute les lecteurs qui .cherchent une suite grammaticale trop stricte. Chez nous, Fanacoluthe est propre au langage parle. II arrive aux orateurs de ne pas finir leur phrase; mais un ecrivain peut difficilement se permettre cette liberte. II suffira de donner quelques exemples carac- teristiques. Parfois une phrase commencee ne s'acheve pas. Ainsi , I TIM. 1, 3 commence une comparaison qui 82 SYNTAXE. est laissee en suspens. II peut arriver aussi que la phrase s'acheve, que Fidee soit parfaitement exprimee, mais d'urie autre maniere que ne le faisait prevoir le de"but. 0sT, 9, 23. e-eepos, 7. ev.6v> ? , 74. 'i^j 60. , 72. * Les verbcs irreguliers dont la liste alphabe"tique a 6te donnee p. 12-19 ne sont pas repris dans cet index. 85 86 INDEX. II , 43. irjv, 64. , 59 3, 27. i'Scoq, 6. 6ou, 33, 81. tepoo6Xx>[j.a ( tepouaaX-fjv), 5. i, 10. xii;, 5. ;, 5. tva, 43; avee 1'indicatif, 56; causal 65; comple"tif, 62; consecutif, 65; final, 65; introduisant un subj.- impdr., 59. tea, 30. Tato), 10. t, 10. K c, 11. &, 77-78; at.... U, 79; xat ye- veTO, 81 ; xat et, 64. xataep, 74. xaixot (xatTOtYs), 74. xdiv, 64. , 39. , 4. , 4. , 27. , 44. , 5. (j-a/atpa, 3. 5. IA^V, 78. jAevoxiv, 80. JA6VCO6, 80. jj-e-ca, 39. u, 75. , 44. , 7. 5. vojxo?, 27. vovi?, 4. 6 o au fait que, 61. , 9. ot8a, 11. 6{*.oXoY^) ev, 37. flnou, 20. onto;, 62, 64; 6a)? , 49. oTa(55, 7. nou, 20. npo?, 40-41. , 20. , 44. INDEX , 87 , 4. (i>V, 5. ip>, 10. oOv, 41. ), 10. , 20. jj.t, 10. 48. 47. coo (avec 1'inf.), 67. One'p, 41, ?, 36, 61, 63, 65, 69, 74; t&$ 6-ct, 61. a, 32. TABLE DBS MATIERES Pages. PREFACE . ... v INTRODUCTION .......;... vn BlBLIOGRAPHIE X Notions pr6liminaires I PREMIERE PARTIE : MORPHOLOGIE I . Substantifs ' 3 II . Adjectifs 5 III. Pronoms. G IV. Le Verbe 8 V. Adverbes 19 VI. Propositions 21 VII. Conjonctions et particules 21 VIII. Formation des mots 22 DEUXIEME PARTIE : SYNTAXE I . R6gles d'accord 25 II. De 1'article 26 III. Du substantif 27 IV. De 1'adjectif 42 V . Du pronom 45 VI. Du verbe ,' ; . 48 VII. De 1'infmitif 66 VIII. Du participe ' .. 69 IX. Des negations . . . .- 74 X. Des particules 77 XI. De 1'anacoluthe ' 81 INDEX 83 FABIUQUE EN FRANCE. IMPIUMERIE F1RMIN-D1DOT ET C le . MESML (EURK). 1933. \